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Et un jour tu t'en fou, et ça fait du bien


Je suis tiraillée entre ombre et lumière

Combien de fois, ai-je pris ma veste pour m’enfuir, lorsque tes mots et tes gestes devenaient cinglant.

Et combien de fois, je me l’avoue, ton bouquet de rose sang on eu raison de moi.

Pourtant, même si j’ai quitté la veste, je sentais une haine profonde en moi, une lutte indescriptible entre mes démons et moi.

Je sais que tu me traites mal, je connais ton côté obscur, je sais que pour toi seul compte ton petit monde, tu te soucies peu de moi et de personne.


Tu affiches un visage radieux, auprès des autres, et quand la porte se referme le clown quitte son masque.

Combien de fois t’ai-je pardonné l’impardonnable, combien de fois t’ai pris ta défense à corps et à sang.

J’ai perdu ma famille, mes amies, mon travail aussi.

Jusqu’à dépendre de toi financièrement, d’ailleurs, tu me le reprochais bien.


Regarde bien à présent tout est fini, j’ai su sortir de l’ombre. J’ai repris ma veste et cette fois-ci, je ne l’ai plus quitté.

Tu ne mérites pas mon amour, ni celui de personne.

Je n’oublierais jamais ce jour, ou j’ai pris cette photo.

J’ai pris ma veste, et j’ai fermé la porte, pour ne plus jamais la rouvrir.


Que suis-je devenue ?


J’ai commencé à faire ce que je ne faisais plus, j’ai mis un trait de crayon dans mes yeux, un léger rouge à lèvre, et j’ai souri.

Je me suis trouvé belle, pour la première fois depuis bien longtemps, oui, c’est vrai que mon visage portait quelques rides en hommage du temps, mais il m’apparaissait serein et plein de douceur. Comme s'il me remerciait, comme s'il me disait.


-Tiens tu es là ? Ça faisait longtemps.


Puis j’ai recommencé à prendre soin de moi, physiquement et psychologiquement, j’ai recontacté ma famille, mes amis, ils m’ont tous accueillis les bras ouverts, j’ai commencé à travailler à apprendre à vivre seule, à ne dépendre de personne.

Mon estime et ma confiance en moi sont revenu, et quelque temps plus tard j’ai rencontré un homme fabuleux, qui a su prendre le temps de ma reconstruction, a su me redonner confiance en l’agente masculine. Il a toujours été la, même dans les moments de doutes. Et aujourd’hui encore, il est près de moi et je lui en remercie.

J’ai guéri ma part d’ombre, j’ai su la dompter. À présent, je vis dans la lumière.

Ce texte s’adresse à toutes les femmes, qui comme moi traverse, ou traverseront un jour l’autre rive.

On peut se sortir des relations toxiques, j’en suis la preuve vivante.

Et même si parfois notre part d’ombre apparaît, nous savons dans notre plus for intérieur, que la lumière qui nous anime est plus forte que tout

Je suis devenue depuis ce jour une guerrière de lumière.

Et j'aide les femmes à traverser cette vague.

Voilà ce que je suis devenue, mais ça tu n’en saura rien.


Rosa Vidal


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